Nemyo's

vendredi, juillet 28, 2006

Danse

Il arrive, mais c'est rare, qu'au moment précis où l'on éprouve une émotion intense, on ait la certitude immédiate, absolue, aiguë, que cette émotion restera gravée à jamais au plus profond de soi.

L'émotion se dédouble alors dans un mouvement étrange, une sorte d'écho de sa propre existence, où l'émotion et la perception de l'émotion entrent en résonnance, se répondent, s'enlacent et finissent par se confondre et se tordre en une spirale éblouissante, miroir de son propre miroir, reflet de son reflet, écho de son double ...

J'ai ressenti ce soir, un tel moment de pur bonheur.

La compagnie "Alvin Ailey American Dance Theater" donnait ce soir sa dernière représentation, après trois semaines à Paris.

Je n'ai pas les mots pour décrire la joie intense, immense, animale et très pure, qui m'a submergé pendant le spectacle, en particulier lors du deuxième ballet du programme, une succession de soli sur la suite pour violon n° 1 en ré mineur de Jean-Sébastien Bach.

Je ne trouve simplement rien à dire. J'en ai presque pleuré.

La seule autre fois qu'une danse m'avait ému à ce point, c'était Rosas, d'Anna Teresa de Keersmaeker, à Anvers, il y a presque quinze ans.

Quand les corps parlent, les mots doivent se retirer.

lundi, juillet 17, 2006

sens

100.

Cent posts.

Sans, sang, sens.

Plaisir des sens, plaisir du cent.

Centième, sens pour sang sans queue ni tête.

Cent dessus, cent dessous

Evaness' cent

Intéress' cent

Caress' cent

Indé' cent

Incandess' cent ...


Plaisir cent cesse renouvelé.

Oh, oui, je sais, je me suis fais rare.

Est-ce une tare d'être rare ? Je dis non: plutôt le silence que le vide de sens.

Parler peu, mais si possible juste, et parfois crypté.

La rareté n'ôte rien au plaisir. Elle l'exacerbe, souvent. La frustration peut être l'aiguillon du plaisir.

Comprenne qui pourra, qui voudra.

Toi.

Tu comprendras.

jeudi, juillet 06, 2006

99ème

Ce post serait, d'après le site qui m'héberge, le 99ème. En deux ans, on ne peut pas dire que je sois prolifique ...

99, donc. Bon. Le suivant sera donc le centième, et l'idée que je me sente obligé de célébrer ce passage me gonfle déjà.

Donc c'est le 99ème que je vais célébrer : attention, un deux trois :

"tattammmm ! ceci est le 99ème post, youpi, super, hourra."

Voilà. Fin de la célébration.

Je n'ai jamais trop aimé les débordements.

... et à part ça ?

Pas grand chose, et beaucoup, pourtant.

Mais tout est sous la surface et cette fois, même en langage codé (pour qui ?), je ne souhaite pas en parler.

En fait, c'est le comble de la prétention : prétendre devant un public très clairsemé ne pas vouloir parler de sujets qui finalement n'intéressent personne à part moi. (ou presque).

Et pourtant, il en court des ondes électriques, souterraines, sous les nerfs et dans les veines.

Calme trompeur.

Mais calme quand même.

Pour l'instant.


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