forêt de granit noir
Deux jours à Berlin.
Je passe une heure dans le mémorial juif, inauguré il y a quelques mois entre la porte de Brandebourg, Tiergarten et la PotzdamerPlatz.
Je dis bien "dans" le mémorial, car c'est bien d'une immersion qu'il s'agit. A perte vue, des blocs de granit gris-noir, alignés à longueur d'allées faussement rectilignes. En réalité, ces blocs sont de longueur et largeur identique, mais leur hauteur et surtout leur inclinaison varie insensiblement. Au centre du mémorial, au coeur de cet immense champ parsemé de blocs noir qui doit bien s'étaler plusieurs hectares, le sol est profondément enfoncé, et la visite qui avait commencé comme dans un cimetière, avec des blocs à hauteur de tombes, se termine comme dans une forêt sombre, entre des blocs hauts de plusieurs mètres.
Le visiteur passe ainsi, insensiblement, d'une (presque) anodine déambulation dans un cimetière, à l'enfoncement au coeur de ténèbres granitiques. L'effet n'est que suggéré, mais il est puissant. Puis, après plusieurs minutes, on remonte lentement vers la sortie, et les blocs reviennent petit à petit à hauteur d'homme.
Silencieuse forêt de granit noir au coeur de la ville, symbole de gravité et de douleur.
Le mémorial ne hurle pas, il suggère.
Il ne s'expose pas, il s'impose.
Je passe une heure dans le mémorial juif, inauguré il y a quelques mois entre la porte de Brandebourg, Tiergarten et la PotzdamerPlatz.
Je dis bien "dans" le mémorial, car c'est bien d'une immersion qu'il s'agit. A perte vue, des blocs de granit gris-noir, alignés à longueur d'allées faussement rectilignes. En réalité, ces blocs sont de longueur et largeur identique, mais leur hauteur et surtout leur inclinaison varie insensiblement. Au centre du mémorial, au coeur de cet immense champ parsemé de blocs noir qui doit bien s'étaler plusieurs hectares, le sol est profondément enfoncé, et la visite qui avait commencé comme dans un cimetière, avec des blocs à hauteur de tombes, se termine comme dans une forêt sombre, entre des blocs hauts de plusieurs mètres.
Le visiteur passe ainsi, insensiblement, d'une (presque) anodine déambulation dans un cimetière, à l'enfoncement au coeur de ténèbres granitiques. L'effet n'est que suggéré, mais il est puissant. Puis, après plusieurs minutes, on remonte lentement vers la sortie, et les blocs reviennent petit à petit à hauteur d'homme.
Silencieuse forêt de granit noir au coeur de la ville, symbole de gravité et de douleur.
Le mémorial ne hurle pas, il suggère.
Il ne s'expose pas, il s'impose.
2 Comments:
En parler, toujours et encore, écrire…(l’histoire).
Ne pas oublier…
Pour une étoile,… c’est terrible .
Emilie
By Anonyme, at 1:34 PM
l'émotion passe en lisant ces mots
By Anonyme, at 2:13 PM
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