Nemyo's

lundi, septembre 13, 2004

donc, au mamco, l'autre jour (crypte)

Donc, au mamco l'autre jour, beaucoup de niaiseries prétentieuses, de gamineries sentencieuses et de pitreries agacieuses.

Puis, parfois, ici ou encore là, au détour d'un couloir en coude et au creux d'un détour concave, une petite pépite palpite.

Par exemple, la crypte de Monsieur Parmiggiano. Si, si, tel est le nom.

Il faut la mériter, la crypte : l'entrée est basse, découpée dans le béton brut à hauteur d'enfant, je me plie donc et entre. Mais à peine entré, pas le temps de se déplier qu'il me faut tourner à gauche, me pencher encore plus et passer un autre seuil culminant à moins d'un mètre du sol.

Me voici dans la crypte, pas de lumière, murs peints en noir, silence absolu et nuit sépulcrale.
Sentiment diffus de vertige. Puis, après quelques secondes, mes yeux s'accoutument à l'obscurité et je commence lentement à percevoir d'étranges formes sur les murs.

Des mains. Des centaines de mains.

Paumes ouvertes, des mains grises, marron ou bordeaux sur fond noir. A peine visibles, mais presque sensibles, audibles. Des vagues, des flots, des régiments de mains. Elles bruissent, elles vivent, elles m'entourent et me cernent, du sol au plafond. Echo genevois aux murs de mains d'Altamira ou de la grotte Cosquer.

Je suis l'intrus. Je flotte à mon tour, puis je perds pied.

Crypte. Jeux de mains, jeux de - - -


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