au détail et au kilo

Au final, on est pas grand chose : l'addition anecdotique de cinq ou six litres de sang, d'environ 2 m² de peau, quelques kilos de calcaire osseux, beaucoup d'eau répartie un peu partout, des cartilages, de la graisse, pas mal de viande. Des poils, des ongles et des tissus divers et variés.

Au détail, rien de très engageant. Qui disait que l'on n'est humain que jusqu'à la surface de la peau et qu'en dessous, ce ne sont que tuyauteries, fluides, filaments, viandes ? Céline, je crois.

Finalement, la peau, c'est ça qui nous sauve : un petit sac souple et douillet, pas désagréable au toucher, dans lequel on entasse les ingrédients énumérés ci-dessous, et d'où finit par émerger un vague concept qui se baptise conscience et qui a l'outrecuidance de dire parfois : "mon corps", comme s'il s'agissait d'un objet distinct. "Je suis un corps" serait déjà plus honnête.

(...)

Bon, je crois que ça ne me réussit pas, la philo par correspondance. Demain, je reprends le macramée.